Panneaux photovoltaïques

Panneaux photovoltaïques : ce qu’il faut savoir avant de se lancer

Publié le : 11 décembre 2023Dernière mise à jour : 8 janvier 2024Par

Dans un contexte de transition énergétique et face à une prise de conscience environnementale croissante, l’intérêt pour les panneaux photovoltaïques est en hausse. Ces dispositifs, convertissant la lumière du soleil en électricité, représentent une solution durable et potentiellement rentable. Cependant, leur mise en place nécessite une compréhension approfondie des différents aspects techniques et réglementaires.

Le fonctionnement des panneaux photovoltaïques

Les panneaux photovoltaïques convertissent l’énergie solaire en électricité grâce à des cellules semi-conductrices, notamment du silicium. Les photons, particules lumineuses, libèrent des électrons lorsqu’ils frappent ces cellules et produisent un courant continu.

  • La collecte de l’énergie solaire par le panneau est la première étape.
  • Cette énergie se change ensuite en courant continu via les cellules photovoltaïques.
  • L’onduleur transforme ce courant continu en alternatif après cela.
  • Ce dernier peut servir à alimenter votre habitation ou être réinjecté dans le réseau électrique si votre production excède vos besoins.

Il convient de souligner que plusieurs facteurs influencent l’efficacité d’un panneau photovoltaïque. Son orientation et inclinaison sont primordiales pour recevoir un maximum d’ensoleillement durant la journée. Sa performance fluctue également avec la température : une chaleur trop intense diminue son efficacité alors qu’une température modérée favorise sa productivité. Une ventilation adéquate améliore donc ses rendements.

Les types de panneaux photovoltaïques

Le panneau monocristallin

Le panneau photovoltaïque monocristallin, réputé pour son efficacité énergétique élevée, se compose de cellules taillées dans un bloc de silicium cristallisé. Chaque cellule provient d’un unique cristal, d’où le nom de ce type de panneau. Son aspect noir ou bleu foncé indique une structure ordonnée et homogène qui maximise la capture des photons pour une conversion en électricité optimale. Néanmoins, cette performance a un coût : l’achat de panneaux monocristallins est plus onéreux.

Le panneau polycristallin

Avec un tarif inférieur à celui du modèle monocristallin mais moins performant, le panneau polycristallin se compose quant à lui de nombreux cristaux de silicium fusionnés. Cette technique optimise l’utilisation du matériau et ainsi diminue le coût total du module photovoltaïque. Sa surface bleutée aux reflets hétérogènes témoigne des multiples cristaux distincts contenus dans chaque cellule. Malgré une efficacité moindre due aux joints cristallographiques perturbateurs pour les électrons libérés par les photons, ce modèle reste très prisé grâce à son rapport qualité-prix avantageux.

La rentabilité envisageable

La rentabilité des panneaux photovoltaïques dépend de plusieurs facteurs. L’orientation et l’inclinaison du panneau sont essentielles pour maximiser la capture de lumière solaire et optimiser la production d’électricité.

Le type de panneau choisi influe sur cette rentabilité. Les modèles monocristallins, bien qu’ayant un coût plus élevé, offrent une efficacité supérieure aux polycristallins ce qui peut prolonger le temps nécessaire au retour sur investissement.

Les conditions locales d’ensoleillement ont un impact significatif sur la performance des modules photovoltaïques. Un emplacement avec un fort taux annuel d’ensoleillement favorisera une meilleure exploitation de l’installation solaire.

Enfin, les aides fiscales ou subventions peuvent grandement améliorer la viabilité économique en diminuant le coût initial d’une telle installation.

Les subventions disponibles

Pour soutenir le développement de l’énergie solaire, plusieurs aides financières et subventions sont mises à disposition par les autorités gouvernementales. On peut bénéficier d’un crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) qui permet de déduire une partie des coûts liés à l’installation de panneaux photovoltaïques.

En outre, certaines collectivités territoriales offrent des financements supplémentaires sous forme de prime ou subvention. Ces mesures diffèrent selon la zone résidentielle et peuvent être cumulées avec le CITE.

Un tarif d’achat garanti par EDF est également disponible pour toute production photovoltaïque injectée dans le réseau électrique national. Ce paiement peut s’étendre sur 20 ans et représente une source additionnelle intéressante pour rentabiliser son installation.

Il est crucial de noter que ces aides sont généralement conditionnées à la réalisation des travaux par un professionnel certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).

Les critères d’installation

Orientation et inclinaison optimales

L’efficacité des panneaux photovoltaïques est fortement influencée par leur orientation et leur inclinaison. Diriger ces derniers plein sud garantit une absorption maximale de la lumière solaire tout au long de l’année, tandis qu’une inclinaison idéale serait entre 30° et 35° selon le lieu d’installation.

  • Dirigés plein sud pour une captation solaire optimale.
  • Inclination entre 30° et 35° pour une efficacité accrue.
  • Ajustements permis en fonction de la situation géographique.
  • Certaines mises en place offrent un réglage flexible de l’inclinaison.

Espace nécessaire à l’installation

La surface requise dépend principalement du nombre de panneaux à installer, qui lui-même est lié aux besoins énergétiques du foyer. En moyenne, chaque kilowatt-crête (kWc) nécessite environ 7 à 10 mètres carrés. Il est donc essentiel d’évaluer minutieusement le potentiel solaire disponible sur votre toit avant toute mise en place.

  • Nécessité d’estimer les besoins énergétiques spécifiques.
  • Chaque kWc demande habituellement entre 7 à 10 m² .
  • L’espace disponible sur le toit ou le terrain doit être examiné attentivement.
  • Possibilité d’utiliser des simulateurs en ligne pour déterminer la surface nécessaire.

La maintenance requise

La maintenance des panneaux photovoltaïques s’inscrit dans une démarche d’ optimisation de leur durée de vie et de leur rendement . Malgré le fait que ces systèmes soient fabriqués pour résister aux conditions météorologiques difficiles et requièrent peu d’interventions , certaines opérations régulières sont conseillées.

Le nettoyage des modules est un élément crucial à ne pas négliger. L’accumulation de poussière ou la présence de débris végétaux peuvent réduire l’exposition au soleil et ainsi diminuer la production électrique. Il est cependant recommandé d’éviter les produits chimiques abrasifs qui pourraient endommager le verre du panneau.

De plus, il peut être judicieux d’avoir recours à un contrôle annuel par un professionnel certifié RGE pour assurer le bon fonctionnement du système : état des câbles et connexions électriques, intégrité mécanique des supports, performance globale… Ce dernier a la capacité d’identifier précocement toute anomalie susceptible d’affecter le rendement du dispositif.

Il convient de souligner que les fabricants offrent souvent des contrats comprenant une maintenance préventive afin de garantir une efficacité optimale sur le long terme. Ces services englobent généralement un suivi à distance permettant une intervention rapide en cas de dysfonctionnement constaté.

L’aspect réglementaire

Démarches administratives

L’installation de panneaux photovoltaïques nécessite certaines formalités administratives. Une notification préalable des travaux est généralement demandée pour les aménagements sur toiture, tandis que pour ceux au sol, une autorisation de construction pourrait être requise. Les dispositions diffèrent en fonction de la localité et du genre d’aménagement envisagé. Par ailleurs, l’enregistrement à la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) s’avère crucial afin d’accéder aux prix d’achat garantis par le gouvernement.

Normes de sécurité

Les normes NF C 15-100 supervisent les installations photovoltaïques et assurent leur sûreté technique. Elles touchent particulièrement le branchement électrique, la protection face aux surcharges et courts-circuits ou encore la mise à terre du système. Un écart minimal doit être respecté entre l’équipement photovoltaïque et certains éléments architecturaux comme les fenêtres ou cheminées dans le but d’éviter tout risque d’incendie ou autres incidents potentiels liés à une installation défectueuse.

Thomas Bernard
Diplômé en génie civil, ma passion pour les travaux manuels et la nature m'a conduit vers un chemin plus créatif. Depuis plus de 10 ans, je mets en pratique mes connaissances techniques pour transformer des espaces de vie, cultiver un jardin écologique et restaurer des maisons avec un souci écologique. Mon objectif ? Inspirer et conseiller les amateurs et professionnels à travers mes expériences uniques, enrichies par des astuces pratiques et des solutions innovantes.

Newsletter

Recevez les derniers articles directement par mail